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1. Un besoin ponctuel suffit pour se lancer

Motivée par un besoin de sauvegarde ou de haute disponibilité, la mise en ?”uvre d’un SAN répond ensuite à l’augmentation des volumes.

L’intérêt actuel pour le concept de SAN découle de la prise de conscience que les architectures conventionnelles ne suffisent plus à soutenir l’évolution des besoins”, estime Jean-Luc Pugnet, directeur de la division produits de stockage chez IBM. Mais derrière ce constat très général se cachent souvent des problématiques plus ponctuelles. “Notre préoccupation principale consistait à partager le système de sauvegarde entre des serveurs Unix et NT, raconte ainsi Patrick Chailan, responsable de la gestion technique de la BICS. Nous n’avons pas voulu mélanger les genres en ciblant d’emblée un usage plus général.” La banque a d’ailleurs été plus motivée par des questions de coût que de performances.

Start up internet et opérateurs parmi les plus impatients

D’autres entreprises seront, au contraire, contraintes d’adopter ce type de solutions. Les fenêtres nocturnes de disponibilité de leurs ressources sont, en effet, devenues trop étroites pour un réseau local à bout de souffle. Ainsi, chez Socopa, la mutualisation des sauvegardes venait se greffer sur deux besoins jugés prioritaires : l’optimisation des flux et la tolérance des sinistres. Dans ce cas, c’est l’existence même de l’offre SAN qui a rendu le projet réalisable.
Au-delà de la sauvegarde ou de la haute disponibilité, avec sa capacité à mutualiser les ressources et à les allouer dynamiquement aux serveurs, le SAN représente la seule réponse viable à une augmentation rapide des volumes. “Il propose une infrastructure pérenne, sur laquelle viendront se connecter toutes les futures applications”, résume Eric Debray, chef de produits stockage chez Compaq. Pourtant, nombre d’entreprises considèrent plutôt cette vision ambitieuse du SAN comme un objectif à moyen terme. Seules trépignent les sociétés dont les besoins augmentent de façon exponentielle. À l’évidence, celles du monde internet ou encore les opérateurs télécoms se retrouvent au pied du mur. L’hébergeur Matra Grolier, par exemple, a lancé une étude pour un projet de SAN. “ Une centaine de machines se partagent aujourd’hui 240 Go via un serveur NAS, explique Sébastien Ozanne, directeur marketing. D’ici six à douze mois, seul un SAN permettra de répondre instantanément aux besoins de nos clients.”

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Thierry Lévy-Abégnoli