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1. Modéliser ses processus métier : les outils de BPM viennent en renfort des EAI

Les logiciels utilisés en amont des projets d’intégration formalisent les processus métier qui seront ensuite réinjectés dans les modules BPM des outils d’EAI.

” Il ne suffit pas de posséder des outils d’intégration. Encore faut-il savoir quels processus intégrer et dans quel ordre le faire “, remarque François Tabourot, directeur général de Mega International. La modélisation des processus métier ou Business Process Management (BPM) consiste à modéliser le fonctionnement de l’entreprise à partir de diagrammes de flux et à recenser l’ensemble des intervenants ?” humains ou applications ?” qui participent à un processus de prise de commande, de facturation, etc. Chaque action, critère de décision, document, etc., est associée à un processus et répertoriée dans un référentiel (une simple base de données). ” Les entreprises se structurent toujours autour d’une quinzaine de processus métier transversaux qui possèdent eux-mêmes une dizaine de sous-processus. Un projet d’intégration à l’échelle de l’entreprise nécessite donc de modéliser environ 150 processus métier “, explique François Tabourot. Une analyse qui réclame de douze à dix-huit mois, puisqu’il faut trois jours pour décrire chacun des sous-processus.

BPM et EAI fusionnent

Positionnés en amont, les acteurs du BPM se rapprochent peu à peu des spécialistes de l’EAI. Les processus métier qu’ils modélisent correspondent en effet en grande partie aux squelettes des mécanismes techniques qui devront êtres paramétrés dans la couche BPM de la plate-forme EAI pour piloter les applications impliquées dans un processus métier. Le référentiel métier des outils de BPM permet d’autre part d’accélérer la conception du vocabulaire métier qui sera utilisé par les outils d’EAI pour traduire les échanges interapplicatifs dans un format pivot. L’objet ” client ” qui circule sur le bus EAI doit être le même pour toutes les applications. Les éditeurs d’outils de BPM ont donc doté leurs logiciels des vocabulaires XML propres à chaque plate-forme EAI pour faciliter leur alimentation.Une majorité d’éditeurs d’outils d’EAI disposent, quant à eux de leur propre couche ” BPM “. Un terme avant tout marketing, qui désigne la capacité de ces outils à formaliser simplement les appels conditionnels aux différentes applications selon un enchaînement prédéterminé. D’autres éditeurs tels que Software AG, Iona ou Vitria ont préféré passer des accords avec des spécialistes du domaine, tels IDS Scheers, Mega, Savvion ou Akazi.Quelle que soit l’approche retenue, cette couche BPM est aujourd’hui indispensable pour orchestrer des transactions métier complexes qui peuvent s’étaler sur plusieurs entreprises et faire appel à des interactions humaines. L’important est de pouvoir gérer un processus de bout en bout.

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Frédéric Bordage