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1. Construire un site d’e-commerceLe niveau d’intégration détermine le choix de l’outil

Première étape pour constituter une boutique en ligne, la création d’un catalogue de produits. Reste ensuite à choisir l’architecture technique du site.

Quelle que soit sa taille, l’entreprise qui souhaite vendre ses produits en ligne se retrouve invariablement confrontée à deux problèmes majeurs : créer un catalogue de produits et intégrer la boutique au système d’information existant. “Le premier défi, lorsque l’on souhaite se lancer dans le commerce électronique, c’est la constitution d’un catalogue de produits efficace, constate Roland Tripard, directeur du marketing de WStore. Nous avons structuré le nôtre autour d’une base de données unique. Sans cela nous ne pourrions pas proposer à l’internaute de comparer les produits entre eux.” Simple à mettre en ?”uvre dans le cas d’une jeune entreprise, cette étape présente de nombreuses difficultés pour les entreprises plus traditionnelles. Les PME possédant rarement un catalogue de produits dans un format numérique directement exploitable, il est donc nécessaire de le créer.

Rassembler les informations dans un référentiel commun

De leur côté, les grandes entreprises en possèdent souvent plusieurs qu’il faut présenter de façon homogène. Et, quelle que soit la taille de l’entreprise, les informations qui seront présentées sur la fiche produit sont souvent disséminées dans plusieurs logiciels, eux-mêmes maîtrisés par différents départements de l’entreprise. “Entre le référentiel produit du PGI, l’argumentaire de vente des commerciaux, les images et autres contenus multimédias que l’agence de communication est la seule à posséder, il est indispensable de faire le lien en rassemblant toutes ces informations dans un référentiel commun”, explique Nicolas Leseigneur, responsable du marketing de Content Europe. La première étape de création d’un site marchand consiste donc à récolter et à organiser toutes les informations nécessaires à la création du catalogue. “Le coût de création d’une référence varie entre 0,5 et 12 euros selon la complexité du projet”, estime Nicolas Leseigneur. Si les PME exploitent en général directement le logiciel de création de la boutique, les grandes entreprises sont confrontées à un véritable problème d’intégration. Les solutions OMCT de Content Europe, S@TIN de Maulde & Renou Technologies, ou encore ContentWorks de Saqqara répondent à ce besoin. Elles permettent de créer un ou plusieurs catalogues de produits, de récolter les informations attendues par les fiches produits, puis de mettre à jour ces informations. Dans ce modèle, chaque producteur d’information est chargé d’enrichir continuellement le référentiel commun avec ses données.Malheureusement, ces logiciels ne sont pas magiques. S’ils récupèrent automatiquement ce qui peut l’être en se connectant au PGI, aux bases de données, etc., une majorité des informations marketing doivent souvent être intégrées manuellement la première fois. Dans certains cas, c’est même l’en-semble des informations qui devront être créées de toutes pièces. La constitution du catalogue et sa mise à jour peuvent néanmoins être sous-traitées, en partie ou en totalité, auprès de spécialistes. WStore s’appuie par exemple sur GDT pour la mise à jour de ses fiches produits.Une fois le catalogue créé, il faut le publier en ligne et y ajouter tout le nécessaire afin qu’un client puisse commander. Se pose alors le choix de l’architecture technique du site et de son intégration aux outils de gestion existants. Les commandes de la boutique doivent en effet rejoindre la gestion commerciale et la comptabilité de l’entreprise. À ce stade, la taille de l’entreprise influence largement la solution retenue.Les PME sont de plus en plus nombreuses à se laisser séduire par l’offre des éditeurs d’outils de gestion déjà installés en interne. Cela représente pour elles une extension naturelle de leur système d’information. Sage et EBP proposent par exemple des extensions de commerce électronique qui viennent se greffer sur leurs gestions commerciales, elles-mêmes reliées à la comptabilité. Le point fort de ces logiciels est de toute évidence leur intégration avec l’existant. Ils sont capables de créer une boutique en quelques jours car ils récupèrent toutes les informations nécessaires directement dans la gestion commerciale. Il ne reste alors que quelques paramétrages à effectuer comme le design du site, les moyens de paiement autorisés, etc. Les clients en compte retrouvent leurs tarifs personnalisés et les nouveaux clients sont automatiquement intégrés à la gestion commerciale lors de leur première commande. Tous ces échanges ont lieu en mode FTP, mais ils sont totalement transparents pour l’entreprise. Dernier atout de ces offres : tout est fait pour simplifier la vie du gestionnaire du site. Le dépôt du nom de domaine, l’hébergement ainsi que le référencement sont fournis avec l’extension d’e-commerce.

Le sur-mesure est plus souple mais plus coûteux

L’offre des pure players tels Actinic ou Intershop représente cependant une alternative viable car ils ont parcouru le chemin inverse : relier la boutique au back office. Actinic Business possède, par exemple, une liaison ODBC pour alimenter le catalogue et un connecteur pour synchroniser les commandes avec la gestion commerciale de Sage. Quelle que soit la solution technique retenue, la mise à jour du site (catalogue, éléments graphiques, promotions) s’effectue en local par le biais d’une interface d’administration qui se charge ensuite de publier ces informations.Toutes ces solutions rapides à mettre en ?”uvre et financièrement abordables manquent cependant de souplesse. C’est pour cette raison que les grandes entreprises s’appuient la plupart du temps sur des développements sur mesure. Malgré un coût plus important, ceux-ci s’adaptent parfaitement à leurs besoins : intégrer un existant informatique hétérogène, relier l’outil de gestion de la relation client avec la boutique, créer plusieurs boutiques à partir d’un même catalogue, agréger dynamiquement l’offre de plusieurs partenaires, etc. “Début 1999, les éditeurs ne tenaient pas un discours clair vis-à-vis de l’intégration de la boutique avec le back office. Quitte à devoir l’intégrer par nos propres moyens nous avons préféré nous appuyer sur un partenaire solide. C’est en partie pour cela que nous avons choisi Microsoft”, indique Jean-Christophe Hermann, PDG de fnac.com. Pour construire ces sites, les grandes entreprises font souvent appel à un prestataire qui s’appuie sur des “boîtes à outils” telles que Retail Commerce Suite de BroadVision ou WebSphere Commerce Suite d’IBM.

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Frédéric Bordage