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1,8 milliard d’euros d’ambitions électroniques pour l’Administration

Le Premier ministre a annoncé un plan de quatre ans pour déployer l’usage des nouvelles technologies dans l’Administration. De plus, un numéro de téléphone unique pour les services publics est testé en Rhône-Alpes.

Elle s’appelle Adèle et c’est la coqueluche du jour du Premier ministre. Adèle, pour ADministration ELEctronique. Jean-Pierre Raffarin a annoncé ce matin un plan, de 1,8 milliard d’euros sur quatre ans, dédié à la numérisation de
l’Administration. Pour l’essentiel, le Premier ministre s’est contenté de préciser le calendrier des projets, connus pour la plupart depuis plusieurs mois.Les services de l’Etat, des collectivités territoriales, les organismes sociaux ou liés à la santé proposeront, d’ici à 2007, de satisfaire les demandes par téléphone ou via Internet, avec l’objectif d’épargner à l’usager, selon les
termes du Premier ministre, ‘ un parcours du combattant de guichet en guichet pour remplir ou transmettre des informations et faire le lien entre administrations isolées. ‘Au programme, donc : portail d’offres d’emplois et de stages, portail securite-sociale.fr, Caisse d’allocations familiales et Caisse d’assurance maladie en ligne, demande d’extrait de casier judiciaire par Internet…Mais à côté du Web, le téléphone existe encore. Un numéro de renseignement administratif, le 39 39, déjà en test en Rhône-Alpes depuis novembre dernier, sera généralisé à partir de 2005.Le Premier ministre a aussi évoqué la poursuite de la dématérialisation de l’Etat civil, la mise en ligne de la totalité des formulaires administratifs d’ici à 2005 et la carte d’identité électronique à partir de 2006. Sur ce dernier
point, Jean-Pierre Raffarin vient confirmer une
annonce déjà faite par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, à la fin de septembre dernier.

Cinq à sept milliards d’euros d’économie pour l’Etat

Dès la fin de 2004, un site unique consacré au changement d’adresse devrait également simplifier la vie des usagers qui déménagent. Dans un premier temps, il concernera le changement de résidence principale et les relations avec une
dizaine d’administrations à prévenir (Allocations familiales, Impôts, Assurance maladie…).La panoplie du citoyen connecté devrait se compléter d’une carte de vie quotidienne,
déjà testée par certaines collectivités, donnant accès à divers services publics (cantine, équipements sportifs, culturels…). Avec cette précaution :
‘ Le citoyen gardera l’entier contrôle de l’utilisation des informations le concernant dans ses échanges avec l’Administration. Il pourra en particulier définir quelle information est transmise à quelle administration. Autre
garantie, s’agissant de la transparence des administrations vis-à-vis des citoyens, l’Administration électronique permettra de mettre plus facilement et plus rapidement à la disposition de chaque usager le contenu de son dossier
administratif.
‘Les administrations elles-mêmes pourront passer leurs achats publics sur Internet à partir de janvier 2005. Et, s’il fallait trouver un symbole, le Journal Officiel ne paraîtra plus sous forme papier, mais
uniquement sous forme électronique. Soit une économie de plus de six tonnes de papier par jour et de 1,4 million d’euros de frais d’affranchissement par an, pour les envois aux abonnés.Toutes ces mesures, en effet, ne relèvent pas uniquement d’un altruisme des pouvoirs publics. Inclure ‘ cette nouvelle donne technologique ‘
au sein de l’Administration, a expliqué le
Premier ministre, c’est aussi lui donner ‘ une vraie opportunité d’améliorer son fonctionnement, en réduisant ses coûts et en enrichissant le travail de ses agents : sait-on, par exemple, que le coût de traitement d’une
téléprocédure est cent fois plus faible qu’une procédure papier classique, et dix fois inférieur à un traitement magnétique ? ‘
A partir de 2007, le gouvernement espère ainsi réaliser une économie de cinq à sept milliards d’euros sur le budget de lEtat.

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Arnaud Devillard