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TEST : Warlords of Draenor, WoW nous a remis le grappin dessus

Cinquième extension de World of Warcraft, Warlords of Draenor est sortie il y a tout juste un mois. Le temps d’en faire le tour et, surtout, constater que nous étions toujours accros alors que nous nous pensions sevrés.

Notre copie de Warlords of Draenor entre les mains, une petite voix intérieure nous susurrait : « Allez, ça vaut peut-être le coup de jeter un œil à ce qui devrait être la dernière étape d’une aventure de 10 ans, dix ans de WoW ». Et puis, conscience professionnelle oblige, il fallait faire le test. Et tant pis pour les heures de sommeil. Ce fut donc chose entendue : on allait renouer avec une vieille drogue vidéoludique.

Après un mois de jeu, le bilan est clair : même si nous ne sommes plus autant accrocs (l’âge sans doute), replonger dans le monde d’Azeroth a été très facile. Trop facile même. Un peu comme si nous rentrions à la maison après de longs d’égarement. Et voilà quelques-unes des raisons qui nous pousseront sans doute à prolonger notre abonnement payant (de 11 à 14 euros par mois suivant les formules) de quelques semaines en 2015.

Cette tentation s’appelle WoW

Entre World of Warcraft et nous, c’est une longue histoire d’amour et de haine. D’amour parce que du jeu originel jusqu’à la fin de la première extension (Burning Crusade), nous n’avons pas arrêté de jouer. Puis, à la sortie de Lich King, nous avons été dégoûté, déçu par l’ultra simplification grandissante des aventures vers lequel Blizzard tendait de plus en plus. C’est là que la haine a commencé à nous serrer les tripes. Nous avons donc raccroché très rapidement notre bâton de mage pour éviter le dégoût absolu. Puis, curiosité oblige, nous avons repris le jeu quelques mois après la sortie de Cataclysm, la troisième extension de WoW. Mais trois mois après, ce fut de nouveau l’abandon. « WoW, plus jamais. Ça bouffe trop de temps, y’a d’autres MMO, MOBA, FPS et RTS qui nous attendent ». Nous avons résisté à Mist of Pandaria. Pas touché ! Nous vivants, nous ne nous amuserons pas avec des Pandas. Sont méchants et pas très malins ces animaux-là. 

Une vraie aventure et bien scénarisée

L’une des marques de fabrique de Blizzard, c’est la scénarisation de ses jeux. Par une habile pirouette, le studio est parvenu à chambouler l’histoire et la mythologie du monde de Warcraft pour créer cette cinquième extension. Et, ça marche ! Pire, au cours de votre progression, l’histoire se révèle et rien n’est laissé au hasard. Même si vous ne voyez pas toujours ce qu’il y a au bout du chemin, les développeurs et scénaristes, eux, le savent et s’amusent à entretenir un certain mystère, vous perdre, vous bousculer dans vos certitudes de joueurs.
Dans WoD, le joueur suit un fil rouge qui l’oblige (oui, oui) à voyager dans le monde de Draenor et à découvrir ses beautés et lieux sauvages. Outre cette mission principale, on retrouve des centaines de quêtes se rapportant à l’histoire des régions de l’extension, les besognes journalières, en joueur contre joueur (PvP) ou en joueur contre l’environnement (PvE), mais aussi celles se rapportant à votre Fief sur lesquelles nous reviendrons par la suite, etc. Bref, pas de quoi s’ennuyer.

Certaines missions importantes sont agrémentées de cinématiques bien faites et on sent que les rebonds scénaristiques vont rapidement arriver avec le déploiement des patchs amenant du contenu additionnel. A noter, par rapport aux autres extensions, la Horde et l’Alliance font cause commune contre la Horde de Fer, les Gros Méchants de cet opus, bien décidés à envahir le monde d’Azeroth.
Alors, ne pensez pas que vous pourrez aller vous balader dans les camps de la faction opposées sans prendre des baffes mais, dans plusieurs quêtes, vous verrez les Elfes de sang (Horde) et les Draeneï (Alliance) lutter côte-à-côte contre les troupes d’Orcs hautement mécanisées de Draenor.

Le Fief, votre petit monde dans l’Univers WoW

Et si l’histoire de Draenor et tout le contenu sont tous deux prenants, c’est bien le Fief qui nous occupe le plus clair du temps. Votre Fief ? C’est votre maison ! Ou plutôt, votre forteresse. A l’annonce de la sortie de l’extension, nous pensions que nous pourrions aller construire notre cabane n’importe où dans l’une des huit régions de Draenor. Blizzard n’a pas vu les choses sous cet angle et a créé une zone « Fief » dans la Vallée d’Ombrelune. C’est une aire dite « instanciée » c’est-à-dire que chaque joueur est immatriculé et que dès qu’il pénètre dans cette zone, celle-ci réagit au matricule du personnage et se modifie en temps réel. Vous pouvez visiter les places fortes de vos amis mais pour cela, vous devez y être invité. Impossible d’arriver avec un pack de cervoise naine, à l’improviste, chez un allié.

Le Fief est comme votre personnage, il évolue. Plus vous amassez des ressources de fief et trouvez des plans de bâtiments auprès de marchands ou en résolvant des quêtes, plus vous pouvez le faire évoluer. Et le modeler à l’envi. Vous y installez une tannerie, un laboratoire d’alchimie ou encore des entrepôts. Il vous faut faire des choix en fonction de vos métiers et de ce que vous souhaitez ou non développer.

Envie de faire du PvP de manière intensive ? Construisez l’Arène pour vous entraîner ! Plus tourner vers la fabrication et l’artisanat ? Faites plusieurs bâtiments pour générer, stocker ou accélérer la production de certaines autres bâtisses. Dernière fonction du Fief : c’est depuis ce lieu que vous pouvez lancer des missions permettant à des personnages non joueurs recrutés en Draenor de gagner de l’expérience, des sous, voire d’accélérer la rentabilité de certains bâtiments. Il y en a beaucoup à trouver dans les régions mais « seulement » un petit nombre peut être actif en même temps.

Les Donjons et les Raids : y’a bon !

L’un des aspects que nous préférons dans les MMO, c’est tout le contenu dit PvE. Comprenez, les donjons (ou instances), les Raids et les World Bosses. Les premiers éléments accessibles de cette dernière extension ont su nous combler. D’autres sont d’ores et déjà programmés avec le lancement des gros patchs qui interviendront en 2015.
Dans les nombreuses zones de Draenor, il y a une quantité de monstres appelés « Elite Rare » à trouver et à occire. Ils vous donnent des objets magiques et de l’or. Au cours de vos balades, vous trouvez aussi divers éléments du décor auréolés de violet. Si vous cliquez dessus, vous vous apercevez que ce sont des cachettes qui regorgent de trésors. Et autant vous dire qu’il y en a un paquet.

Les défis ne vous effraient pas ? Ça tombe bien, il y a quelques donjons à arpenter. Pour y rentrer, il vous faut un niveau minimal d’objets (item level). En clair, si votre armure est toute rouillée, votre épée émoussée et que votre bouclier est –en fait- le couvercle d’un tonneau de bière naine, le jeu ne vous laisse pas pénétrer dans ces lieux.
Avec le bon équipement, vous entrez dans des zones assez hétéroclites mais très bien réalisées graphiquement. Et pourtant, le moteur du jeu a dix ans, ne l’oublions pas. Tant que vous n’êtes pas niveau 100, vous devrez faire ces épreuves en mode normal. Le niveau maximum atteint et votre niveau d’équipement assez haut, vous refaites les donjons en Héroïque ou en mode Défi. Artefacts magiques, fortunes et équipements de très bonne qualité sont au rendez-vous.
D’ailleurs, WoD introduit un nouveau système de répartition de butin. Impossible pour un joueur de ramasser un objet qui ne lui sert à rien. Cela évite les prises de becs, les vols de butins entre joueurs, etc.
Pour ceux qui ont le plaisir d’avoir des guildes composés de beaucoup de joueurs, ce sont les deux (premiers) Raids qui vous tendent les bras. Il est possible de les faire dans trois modes de difficultés différents et ça cogne fort. Stratégie, coordinations et travail d’équipe sont de rigueur pour venir à bout de Cognefort et de la Fonderie de Rochenoire.

Le PvP remodelé et presque à notre goût

Pas franchement amateur d’affrontement joueur contre joueur (PvP), nous ne nous sommes pas attardés sur cet aspect de l’extension. En effet, il faut avoir tout un équipement spécialement prévu à cet effet voire complètement repensé ses talents et pouvoir pour être le plus efficace possible. Bref, trop d’efforts pour peu d’amusement.
Cependant, par curiosité, nous sommes allés mettre un orteil dans un terrain de guerre. Première surprise, nous qui pensions nous faire dégommer car peu équipé pour lutter contre les ténors de la discipline, nous avons tout de même réussi à faire des ravages dans les rangs ennemis. Blizzard a en effet mis en place plusieurs systèmes d’augmentation de statistiques et de compétences pour les joueurs n’ayant pas l’équipement PvP juste des pièces PvE amassées avec les quêtes. Ainsi, vous n’êtes pas ridicule face à vos adversaires, mais n’êtes pas favorisés pour autant. Cela nous a presque donné envie de faire plus de PvP à l’avenir. GG (« Bien joué » dans le jargon) Blizzard.

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Aymeric Siméon